En effet, si une foule de difficultés d’insertion sociale spécifiques aux populations immigrées sont signalées, l’hypothèse selon laquelle la diversité culturelle peut être créatrice de richesse au sein de la société est une idée dont la promotion mérite d’être accentuée.
Ainsi, face à des difficultés d’insertion et/ou de discrimination, les groupes d’origine étrangère peuvent développer un positionnement culturel particulier : il s’agit d’une attitude positive et offensive qui vise à mobiliser et à valoriser ce qui leur paraît être original, pertinent et source de distinctions dans un système d’activités, des caractéristiques identitaires (personnelles ou collectives, ancrées à la fois dans le pays d’accueil et le pays d’origine), des avantages relatifs, des compétences, des opportunités et des réseaux particuliers.
Ces stratégies contribuent à opérationnaliser, par des démarches concrètes, une attitude culturelle dynamique permettant de dépasser le schéma classique et laborieux de l’insertion dans un cadre préconçu et exogène. Partant de leurs propres ressources identitaires, les acteurs culturels d’origine étrangère peuvent développer diverses stratégies de contournement des obstacles, accéder à une expression valorisante et créer un contexte favorable à la diversité culturelle au sein de la société. La valorisation de l’originalité socioculturelle passe par une action de dynamisation identitaire.
Les orientations pratiques qui s’offrent alors en termes d’insertion sont extrêmement variées. Elles touchent tant des secteurs d’activités liés à la question de la gestion des diversités en immigration que des activités socio-économiques qui peuvent constituer de véritables ponts entre pays d’origine et pays d’installation : la gamme est alors large allant des activités commerciales transnationales à la participation aux projets de développement des régions d’origine, comme les projets de co-développement.
Le développement des réseaux d’information et de solidarité divers, comme la vie associative, est ici un point important pour l’action qui doit elle-même se situer dans le cadre d’un partenariat impliquant divers opérateurs. La vie associative constitue en effet un des piliers de la participation démocratique. On assiste actuellement à diverses formes de développement et de renouvellement des tissus associatifs.
Ces institutions remplissent des rôles de plus en plus importants et jouissent de responsabilités nouvelles, même si les moyens ne suivent pas toujours. Les travaux scientifiques montrent par ailleurs un déficit de participation frappant les communautés immigrées, quel que soit le type de participation envisagé (insertion économique, participation politique, expression culturelle, etc.). Il apparaît donc urgent d’investir dans le soutien de la vie associative créée par les immigrants et leurs descendants pour favoriser leur présence et expression dans les sociétés d’accueil. La vie associative doit être considérée comme une antichambre de la participation citoyenne.
Aussi permet-elle de réussir un dosage complexe entre l’expression, d’une part, de l’ethnicité qui produit un sens identitaire, et, d’autre part, de la citoyenneté qui équilibre la première tendance et génère une réelle participation dans l’ensemble de la société.
Les textes d’Altay Manço et de ses collègues sur le co-développement sont sur le site web du réseau EUNOMAD
“Associations de solidarité en milieu immigré : pour une valorisation des compétences”, une étude d’Altay Manço, IRFAM
Ce projet vise à développer :
Un recensement des visions et des acteurs wallons impliqués dans des actions d’intégration et de co-développement.
Une définition plus explicite du concept à travers l’étude des actions, ainsi qu’une réflexion quant aux critères d’appréciation et d’évaluation des projets menés en matière de co-développement.
Une palette d’outils d’information et de méthodologies (procédures de campagne de sensibilisation et d’ateliers d’échanges sur les thématiques).
Une proposition de formations pour intervenants sociaux, acteurs des CRI et responsables associatifs dans le domaine du co-développement et de mobilisation des associations.
Une plus grande coopération entre associations et entreprises de migrants elles-mêmes, entre ces associations ou entreprises et les administrations, organisations et structures wallonnes (dont les CRI, autres ONG et les médias), ainsi qu’entre associations de citoyens qu’ils soient issus de l’immigration ou pas.
Une contribution à la lutte contre les préjugés et la désinformation auprès du grand public en matière de migrations et du développement des pays du Sud à travers la sensibilisation des médias.
Un travail de valorisation et de reconnaissance des compétences et des ressources individuelles et collectives des personnes issues de l’immigration à travers dialogues et rencontres autour des réalisations pour l’intégration et le co-développement.
Une visibilité européenne des actions entreprises grâce aux partenariats développés avec la Commission Européenne, le Conseil de l’Europe, les délégations permanentes des pays membres et les Nations Unies, ainsi qu’à travers les travaux du réseau EUNOMAD.
Pour de plus amples informations :
Pratiques et dialogues sur le co-développement, notes d’A. Manço et S. Amoranitis
Notre rapport sur le co-développement en Belgique
Notre rapport sur le co-développement en Europe
Lisez notre journal électronique sur « Migrations et Développement »
Notre livre sur les Politiques, pratiques et acteurs de migration et développement en Belgique
L’IRFAM participe au projet d’ENAR et d’EUNOMAD Belgique “ ETRE CONTRE LE RACISME NE SUFFIT PLUS” suivez le blog
étude exploratoire en Europe et au Canada, en collaboration avec l’Université de Sherbrooke et autres partenaires universitaires.
Projet d’insertion socioprofessionnelle du public africain qualifié à Bruxelles à travers les actions de co-développement, projet soutenu par le Fonds Social Européen, la Région de Bruxelles-Capitale et la Région wallonne.
BREVE PRESENTATION DU PROJET VITAR II
Publications du projet :
VALORISATION DES COMPÉTENCES ET CO-DÉVELOPPEMENT. Africain(e)s qualifié(e)s en immigration
Valorisation des compétences et co-développement : un projet pour migrants africains qualifiés
L’entreprenariat immigré en Belgique : contextes, exemples et perspectives
valorisation culturelle des travailleurs migrants ou issus de l’immigration. En collaboration avec le Service de Psychologie sociale de l’Université de Liège.
quelles (re)connaissances ? avec le soutien de la Région wallonne.
L’ouvrage du projet
Autres publications associées :
DIVERSITES ET CITOYENNETES. Réseaux et associations de migrant(e)s : vecteurs de participation citoyenne ?
Associations culturelles des migrants et incommunications avec les milieux politico-administratifs
Actes du forum « Regards croisés sur les associations de migrants. Le lien social est-il une dépense facultative ? » – Cinex, Namur, 21/12/2005
Projet d’insertion socioprofessionnelle du public africain en Wallonie soutenu par le Fonds Social Européen et la Région wallonne.
VALORISATION DES COMPÉTENCES ET CO-DÉVELOPPEMENT. Africain(e)s qualifié(e)s en immigration
Valorisation identitaire et transferts de compétences : l’intégration des migrants au service du co-développement nord-sud – Sociographie de la population africaine – Recherche à la demande du Ministère des Affaires sociales de la Région wallonne.
Présentation Powerpoint :
Consulter également :
Valorisation des compétences et co-développement. Africain(e)s qualifié(e)s en immigration
Valorisation et transfert des compétences : L’intégration des migrants au service du co-développement. Le cas des Africains de Wallonie
Dynamiques, problèmes, perspectives – à la demande du Centre des Relations Européennes, Bruxelles.
Publications associées au projet :
Projet de recherche soutenue par le gouvernement turc.
Rue Agimont, 17
4000 Liège - Belgique
Tél : +32 4 221 49 89
Email : info@irfam.org
N° d’entreprise 0460.380.707
IBAN BE02 8601 1876 2940
BIC NICABEBB